dimanche 6 juin 2010

Quelle aventure!

Lors de nos vacances à Vilcabamba, la majorité des étudiants (et des profs) ont élaboré les projets suivants:
l'avant-midi dans un hamac, l'après-midi devant une bière, la soirée entre le hamac et la table de pool.
Pourtant, quatre braves ont décidé de quitter le confort de notre hôtel pour se risquer dans une aventure qui allait s'avérer assez extraordinaire... et peut-être un peu périlleuse!
Je suis partie, le 4 juin au matin, avec Marc-André, Émile et Audrey, pour une randonné à cheval autour de Vilcabamba. Nous avons fait l'expérience du rythme latin en attendant 2 heures pour qu'on nous amène nos chevaux.
Puis, nous sommes partis, avec un jeune guide d'une dizaine d'années. Passage dans le village au trot, puis, sortie au galop sur les rues pavées, tels des seigneurs médiévaux! (Je vous promets de photos de la gloire d'Émilio, quand j'aurai convaincu ma caméra de les mettre sur l'ordi...)
Nous nous sommes promenés dans les routes de terre autour du village, montant les côtes au grand galop, les descendant au pas pour admirer le paysage.
Après une heure et demie, notre guide descend de cheval, et nous invite à en faire autant. Nous sommes au bord d'une rivière, nous venons de traverser un petit pont, nous attachons donc nos montures aux clôtures, et descendons dans le bois, jusqu'au bord de l'eau, pour un dîner consitué de thon en boîte (ceux qui ont été au rituel chamanique savent que c'est toxique!), d'avocats et de pain.
Puis, nous remontons vers nos chevaux... mais notre guide a disparu. Nous attendons un moment, puis, nous commençons à détacher les chevaux... Émile et Marc-André vont voir, un peu plus loin, sur le sentier... Personne. Pourtant, son cheval est toujours là.
Enfin, nous demandons à un homme qui passait par là s'il sait où est passé notre guide. Il nous répond (avec beaucoup de naturel, je dois dire) qu'il a été frappé par un cheval, et qu'il est parti à l'hôpital! Nous avons bien dû le faire répéter 5 fois pour être sûrs d'avoir bien compris, mais non, il n'y a pas de doute, notre guide est à l'hôpital... et nous nous retrouvons 4 cavaliers, avec 5 chevaux.
Que faire?
Bon, pas le choix, il faut ramener tous les chevaux au village... Je me décide donc à jouer au cowboy. Je détache le cheval de notre guide, qui, par chance, avait de très longues rênes, puis, mon cheval, et je me mets en selle, tenant mes rênes d'une main, et celle de l'autre cheval de l'autre main...
Nous repartons ainsi, en file, avec nos 5 chevaux...
Nous avons passé un sentier, dans le bois, puis, nous sommes arrivés sur la route, où les gens nous regardaient un peu étrangement. Il faut dire qu'on avait peut-être l'air un peu louche, 4 gringos qui se promènent tout seuls sur la route... On aurait dit qu'on avait fait la peau à notre guide pour voler son cheval...
Mais nous avons quand même réussi à rentrer au village au petit trot, sans nous perdre!
Rendu là, la propriétaire des chevaux nous dit qu'elle est au courant de ce qui s'est passé, le "guide" ne connaissait en fait pas beaucoup les chevaux, et il a été imprudent.
Nous proposons donc d'aider à ramener les chevaux à la ferme.
Nous avons passé dans le village à cheval, puis, nous sommes partis vers Yamburara alta, une communauté des environs, avec le mari de la propriétaire. Nous avons fait des galops dans les rues, menant avec nous deux autres chevaux, qui allaient libres à côté de nous.
Puis, nous arrivons à un petit sentier qui monte dans la montagne. Le propriétaire nous explique que le sentier est très escarpé, il faut se lever dans la selle et ne pas toucher aux rênes. Il ajoute que, si nous tombons, ce n'est pas sa faute...
Audrey préfère descendre de cheval, ce qui a peut-être été plus difficile encore, parce qu'elle a dû monter la côte à pied, mais moi, Émile et Marc-André décidons de tenter la chose.
Je dois dire que, depuis les 13 ans que je monte à cheval, je n'ai jamais vu une pareille ascension! Mais au sommet, où se trouvait la petite ferme, la vue était absolument magnifique (encore là, je vous promets de mettre des photos quand je pourrai).
Nous avons désellé les chevaux, laissés libres dans un immense pâturage, puis, nous sommes redescendus à pied jusqu'au village de Vilcabamba.
La randonné valait certainement 20$!
-Sarah

5 commentaires:

Anonyme a dit…

Êtes-vous la gang du Sud ou du Nord ? ( J'ai ma fille Audrey qui est au Nord mais je ne crois pas que ce village fait partie de son itinéraire ! )

Michèle (la maman d'Audrey )

Marie a dit…

Heum... Quelle aventure! Genre de situation qu'on ne verrait pas au Québec! Je suis très heureuse que tu sois une excellente écuyère, Sarah, car la simple lecture de cette aventure a donné quelques frissons à ma fibre maternelle. Voilà le genre d'histoire dont tu te rappeleras toute ta vie (et moi aussi!).
Encore heureuse que tu t'en sois sortie sans plus de bobos!

marie

martine_s a dit…

Une chance que tu as quand même monté 2-3 fois à cheval avant Sarah!!! Quand j'entends ces histoires, je ne suis pas trop sûre que j'ai l'âme d'une voyageuse! Très belle plume en passant :-)

Anonyme a dit…

Je préfère entendre cette histoire longtemps après qu'elle se soit conclue... positivement!

Par contre, ça c'est vraiment l'aventure!!

On attend les photos avec impatience..

Jocelyn

Genevieve a dit…

Oh ma belle Sarah!

Vilcabamba, entre le hamac et la Pilsener! Que de souvenirs! Et pour l'histoire de la randonnée à cheval! Me croiras-tu si je te dis que j'ai fait la "même" randonnée? Bon, notreguide n'avait pas disparu par contre... En fait, on n'avait tout simplement pas de guide!

Je vois que tu vis au rythme de l'aventure et tes péripéties sentent bon le voyage!

J'adore! Encore, encore, encore!!!

besos mi linda morena

Gege x