mercredi 2 juin 2010

Tundunda

Présentement, l'Équateur prend son almuerzo . Pendant ce temps, je profite de ma petite escapade à Catacocha pour ne pas engraisser de 10 livres (vous aurez deviné que je parle du diner) et pour vous écrire ce qui se passe dans nos existences de voyageurs vagabonds.

Je suis maintenant à Tundunda, une petite communauté près de Catacocha où la population subsiste essentiellement de l'agriculture. Dimanche dernier, la petit village de 7 familles et de 50 individus (et il n'y a que très peu d'exagération) a accueilli Camilita, Marcito et Mariana sur sa colline bordée de montagnes pointues, de champs de maïs et de nuages très bas.

Voici un petit portrait de la vie que nous menons depuis quelques jours et de celle que nous mènerons pour les prochaines semaines;

  • À Tundunda, j'ai appris les mots de vocabulaires suivants: la lodo (bouette), mogada (mouillée), las papas (patates), el chancho (cochon) et la oracion (la prière)...Et c'est essentiellement ça.
  • À Tundunda, je mange: de la soupe, du riz (pour déjeuner, diner et souper), des frioles, le chancho des mots de vocabulaire, du lait, de l'eau aromatisée, des cafesitos, du sucre, des oranges, du mais et des platanos...Plein, plein, plein de Platanos. On mange très bien et très souvent. Ce matin, on m'a servis 4 empanadas pour déjeuner. Maman, crois-le ou non, mais depuis 1 semaine, je n'ai RIEN laissé dans mon assiette. L'Équateur m'a transformé.
  • À Tundunda, je dors: sur un lit de paille, dans une chambre où il n'y a pas de plancher, où les murs s'égrainent lorsque je ferme la ''porte'' et où, au plafond, vit une grande famille de pigeons obèses. J'adore ma chambre !
  • À Tundunda, je me lave: entre 3 murs de béton, avec un sceau d'eau que j'ai rempli dans le puit et avec un pichet d'eau qui plus tard, servira à abreuver le cheval. En fait, pour être un peu plus près de la vérité, je ne me lave pas vraiment à Tundunda !
  • Le matin à Tundunda: je déjeune pendant une heure, j'arrose les champs et j'égraine des épis de mais. Je prépare le diner, je joue de la guitare et je lave le poulailler.
  • Le soir à Tundunda: nous allons à la messe. Camila, Marco et moi-même pouvons à ce jour réciter toutes les chansons sur la Vierge Marie et la louanger grâce à un amalgame surnaturel de prières. Oui oui, nous faisons chaque soir un chapelet au grand complet. Priez pour nous Seigneur.
  • Pour aller à Tundunda: On marche une heure sur un chemin sinueux qui grimpe sur la colline. Ça fait des jambes et un cardio d'enfer. On comprend mieux pourquoi ils nous servent autant de bouffe.
  • À Tundunda, nos amis sont: les cochons, les vaches, les chevaux, les ânes, les poulets, les dindons, les chèvres, les moutons, les chiens, les chats, les pigeons, les poules, les coqs et les coquerelles. Et ce, dans la cuisine, dans la chambre, dans la cour, la nuit comme le jour.
Nous nous plaisons beaucoup à Tundunda. Nos familles sont très sympatiques et s'occupent de nous comme de leurs propres enfants. C'est impressionnant de voir à quel point le mode de vie diffère d'une région à l'autre, et de voir à quel point les connaissances et les points de vue sont carrément opposés.

L'option SENS nous avait promis de nous faire vivre une expérience hors du commun, loin des sentiers battus. On nous avait promis le dépaysement complet.

Et bien à toi Option SENS, je te dis: Mission accomplie!

Mariana





3 commentaires:

Anonyme a dit…

C'est comme si nous y étions grâce à la qualité de vos commentaires!
Est-ce que le riz est cultivé en Equateur ou importé?

Marie, mère de Sarah a dit…

Quel beau petit rapport sur le quotidien, bien tourné et plein de fraîcheur!

Marianne a dit…

Je ne peux malheureusement pas répondre complétement a la question concernant le riz. Par contre, il n'est pas cultivé dans les environs de Catacochas. Ils l'achetent plutot au marché, en échange des produits qu'ils cultivent, soit le mais...essentiellement !