dimanche 1 août 2010

Prodecos

Je me permet de faire un dernier clin d'oeil sur le blog de l'Option SENS pour vous dire que Prodecos est maintenant dans les annales du Lonely Planet.

Prodecos, l'organisation avec laquelle les étudiants du sud ont réalisé leur mini-stage sur la côte, est un modèle de tourisme communautaire et s'est avéré être une expérience enrichissante pour la plupart d'entre nous.

Après être retournée chez la charmante Paquita dans le petit village de Manglaralto, je me suis dis que le Lonely Planet (le guide de voyage favori de tous) passait à côté de sa vie en ne connaissant pas cette organisme.

Pour ceux qui se sentent concernés et qui auvaient aussi l'idée de recommander Prodecos au guide de voyage, sachez que chose dite chose faite. J'ai recommandé très très très chaudement Prodecos au Lonely.

Je partage cette information avec vous juste au cas où quelques-uns d'entre vous prévoyaient le faire.

En espérant sincèrement que l'on retrouvera cette adresse dans l'édition 2010,

Avec beaucoup de nostalgie,

Marianne

lundi 12 juillet 2010

Vos dons font du chemin...

L'Option SENS a innové cette année, dirigeant davantage son appui financier vers des projets axés sur le développement durable. Par exemple, c’est grâce à une bonne idée et au travail acharné de Marianne Beaupré-LaPerrière, une étudiante infatigable, que nous avons pu mettre sur pied la vente de cartes de souhait, dont la totalité des recettes allait servir à l’achat d’arbres pour le reboisement et de matériel scolaire pour les écoles. Cette campagne de financement a permis de récolter près de 4000$ qui ont servi à acheter des livres pour la bibliothèque de Catacocha (sud), du matériel pédagogique pour l’école Jorge-Icaza de Oyambarillo (nord) et surtout, pour acheter 10 000 arbres distribués dans la région de Chugchilan (nord) où l’érosion est un problème majeur.

Mon seul regret c’est que ces investissements ayant surtout été fait dans le cadre des stages du nord, et Marianne ayant fait son stage au sud, elle n’a pas eu la chance de voir à quel point ses bonnes idées se transformaient en réalisations bien concrètes.

Quel bonheur d’apprendre sur son blogue qu’après le stage, Marianne est passée par Chugchilan, où elle a pu constater que les arbres ont déjà été plantés. Sur cette superbe photo on peut voir Marianne avec 1/10 000e de son œuvre !

Bravo…et merci !

Guillaume

lundi 28 juin 2010

Hommage à un vieux...

Je vais me permettre d'être téteuse, parce que malgré le fait que j'aie passé tous mes cours, il n'est pas COMPLÈTEMENT impossible qu'un jour, si une bombe atomique explose ou que des extraterrestres envahissent la Terre, je sois forcée de revenir au Cégep de Saint-Laurent, supplier ce cher Yves Maheux de m'accorder un dernier cours de sociologie (et ce, même s'il n'a jamais été mon professeur de sociologie, en fait...).

Dans l'éventualité très très (im)probable où cela devrait arriver, je préfère donc mettre toutes mes chances de mon côté en commençant immédiatement à lui baiser les pieds.

Merci, Yves Maheux, merci !

(Tsé, merci à tout le monde, aussi. Sentez-vous pas mal. Sauf que de mon côté, c'est Yves qui mérite le merci le plus spécial, parce qu'il est plus vieux que tout le monde. Désolée.)

Merci pour tes sourires et tes encouragements, lorsqu'on était pas sûrs, lorsque c'était plus difficile et qu'on avait besoin d'un petit remontant.
Merci pour toutes les chips, les cafés, les bières et les repas que tu nous as payés en refusant qu'on te rembourse.
Merci de nous avoir écoutés toutes les fois où on avait un petit pépin sur le coeur, en mettant tes propres problèmes de côté, le moment d'un câlin ou d'une mauvaise blague.
Merci pour tes conseils, pour les interventions musclées que tu as faites et pour avoir été un guide dans plusieurs situations délicates.
Merci pour ton honnêteté, pour ta capacité à dire les vraies choses lorsque nécessaire, sans distinction pour le positif et le négatif.
Merci d'avoir pris soin de nous comme un père, comme un grand-frère, comme un oncle.

Merci pour tes jokes cochonnes plates, pour tes commentaires déplacés et les 430294094 fous-rires qu'ils ont occasionnés.
Merci de t'être fâché, des fois, parce que mautadit, on avait besoin de se faire dire que ça n'avait pas de bon sens.
Merci pour ta capacité à tout perdre (travaux de DIASH, cellulaire et autres), parce que ça nous a fait sentir un peu moins incompétents.
Merci d'être tellement transparent.
Merci pour les 40 incidents diplomatiques que tu as causés en Équateur.

Merci d'être parti avec nous (même si on aurait mieux aimé quelqu'un d'autre).
Merci d'avoir arrêté de fumer (n'est-ce pas?).
Merci de t'appeler Yves Maheux (nos noms à nous ont l'air moins pires, à côté du tien).

Pis merci d'avoir été, bien plus qu'un professeur, bien plus qu'un accompagnateur, bien plus qu'un vieux cochon...

Un ami.

Un vrai de vrai, assez pour que je verse une larme dans le Trolley, en me dirigeant vers le terminal d'autobus de Quito.

Il me semble que ça veut tout dire, non?

Merci pour tout.

Alice

jeudi 24 juin 2010

À toi, Option SENS !

En ce 24 juin, je peux maintenant dire que ma relation avec l'Option SENS est terminée. Non sans séquelles, nous avons rompu il y a de cela quelques jours en se promettant des aventures nouvelles. Mais avant de te dire réellement adieu, je tiens à te remercier, Option SENS, pour tout ce que tu as pu apprendre à ces 37 étudiants assoiffés d'émotions fortes qui peuvent maintenant dire avoir vécu ''l'expérience d'une vie''.

Je veux d'abord te dire Bravo. Je te dirai ensuite Merci.

Option SENS, bravo pour avoir survécu à cette année essoufflante où nous avons tous et toutes fait beaucoup d'efforts pour arriver à nos fins. Ensemble, nous avons organisé un Banquet de la faim, mis sur pieds un Grand Bazar et avons mis ardeur à la tâche dans un évantail d'activités pour se préparer en vue de notre stage, mais aussi dans le but d'en apprendre plus sur l'Amérique Latine et sur les enjeux qui y sont rattachés.

Option SENS, bravo pour avoir aidé des communautés équatoriennes à atteindre leurs objectifs, de quelconque nature qu'ils soient. Bravo pour la formation complète et pertinente qui fut offerte à tes étudiants ; formation qui sans doute leur a permis de développer un esprit critique face à ce qu'ils ont expérimenté en Équateur.

À toi Option SENS, je tiens également à dire merci. Merci d'avoir donné la chance à des étudiants de développer un sentiment d'appartenance à un projet motivant. Merci de nous avoir donné l'opportunité de travailler à la réalisation de projets qui nous ressemblent. Option SENS, tu as sans doute donné à plusieurs personnes l'envie ainsi que les outils nécessaires pour s'impliquer dans d'autres projets tout aussi intéressants qui contribueront au mieux-être de ce tout petit monde dans lequel nous vivons. C'est ça, ta vraie richesse. C'est ça, ta vraie fonction !

Cette rupture me brise le coeur, mais de toi Option SENS, je garderai toujours de beaux souvenirs. Tu m'as permis de me dépasser en me donnant des tapes dans le dos et en étant toujours en arrière de moi pour me chuchoter à l'oreille qu'on allait vraiment servir à quelque chose.

Certes, nous n'avons pas changé le monde. Même pas un petit peu. Mais cette expérience nous a donné une leçon d'humilité qui aujourd'hui nous permet de voir le monde avec un oeil nouveau: c'est avec des cennes qu'on fait des piastres - ou pour les âmes plus romantiques : c'est avec des gouttes que l'on fait des océans !

Option SENS, je te dis pour la dernière fois Bravo. Or sans doute dans plusieurs années, lorsque mes cheveux seront blancs et que se formeront dans mon visage des replis cutanés, pour tout ce que tu m'auras appris et pour tout ce que tu m'auras apporté, je te dirai encore merci !

Longue vie à l'Option SENS

Marianne

samedi 19 juin 2010

La fin...encore...

Voilà, c'est fini! Fanny et quelques étudiants sont retournés au Canada ce matin. Les autres nous restons en Amérique du Sud pour quelques jours, quelques semaines ou quelques mois mais en partant chacun de notre côté. (D'ailleurs vous êtes invités à suivre le périple de certains étudiants sur leurs blogues personnels. Les liens sont dans la colonne de droite.)

Jeudi, lorsque les 4 groupes ont convergé vers Quito et que peu à peu je retrouvais collègues et étudiants que je n'avais pas vu depuis un mois, j'ai eu le plus beau des cadeaux, le plus beau des remerciements pour tout le travail effectué depuis un an. Après un mois extrêmement riche d'apprentissages et d'émotion mais aussi de défis, de malaises, de maladies, de puces et de dépaysement, je retrouvais tout le monde heureux et positif, emballé par l'expérience. Tout le monde avait les yeux qui brillaient en parlant des beaux moments passés avec sa famille et les gens de sa communauté. Tout le monde parlait de la grande tristesse ressentie en quittant sa famille équatorienne où on se sentait comme chez nous.

Lorsqu'on parle de l'Option SENS c'est souvent en soulignant ses objectifs pédagogiques ou en insistant sur l'appui financier que nous apportons aux communautés qui nous accueillent. (Un montant record cette année, remis sous forme d'arbres pour le reboisement, de matériel pédagogique pour des écoles ou de matériaux de construction pour toutes sortes de projets communautaires.) Pourtant, ce que j'ai toujours trouvé le plus important dans l'Option SENS, c'est ce lien unique que ce projet permet de créer entre des jeunes urbains occidentaux et aisés et des équatoriens, surtout agriculteurs, souvent autochtones et toujours très pauvres. Cette rencontre improbable entre 2 mondes qui normalement s'ignorent complètement et qui, l'espace d'un mois, apprennent à se connaître, à s'apprécier, au point de pleurer à chaudes larmes lorsqu'ils doivent se séparer. Je crois sincèrement que la construction d'un monde solidaire ça commence par se connaître, se respecter et s'apprécier. Je suis donc très fier de la démarche accomplie par chacun des étudiants, une démarche qui n'avait rien de simple, qui exigeait courage et persévérance. Chapeau tout le monde!

Voilà c'est la fin... encore. Ça a beau être ma 5e fin, c'est toujours un moment très émouvant. C'est une année de grandes joies à travailler avec des jeunes motivés qui se termine. Ça crée soudainement un grand vide. Cette fin est quand même un peu plus spéciale que d'habitude. Après 5 ans à coordonner l'Option SENS je me retire de ce merveilleux projet qui occupe tant de place dans ma vie et je passe le flambeau à d'autres profs qui, je l'espère, sauront y puiser autant de bonheur, de défis, d'inspriration et de passion que j'ai pu moi-même en puiser.

Y VIVA L'OPTION SENS. VIVA!!!

Guillaume, le coeur gros.

jeudi 17 juin 2010

SENS cest trop yooohoo




Observer la tortue des iles Galapagos qui raude dans ma cours, écouter un soap-coréen sous-titré en espagnol en compagnie de ma madre et de ma nanie (Ouais, au fait j'avais une bonne qui faisait mon lit et qui lavait mes vètements à tous les jours), faire des devoirs de français jusqu'au petites heures du matin avec ma ñaña et parler de la situation équatorienne avec mon padre avocat, que de bons moments passés avec ma famille!(qui était sans doute la plus riche de toutes!) Au début jai vraiment eu un choc, je trouvais INSENSÉ de vivre dans une famille aussi aisée et ètre traité en véritable princesse! Je ne me sentais vraiment pas à ma place, mais j'ai été acceuillie si chaleureusement que je n'ai pu faire autrement que de profiter de tout le confort qu'ils m'offraient en tout allégresse. Aussi, mème si San Antonio c'est vraiment grand, la bonté de sa population se sent rapidement. Quel bonheur de faire des activités avec ces gens! Et les enfants, ils sont si beaux! Surtout lorsqu'ils nous saluent de loin vètus de leurs petits uniformes en criant "TICHAR". Ah et aussi les petits garçons de l'orphelinat tout sales mais Oh! combien attachants hihi. Dommage que l'on ne puisse pas s'adopter de petits frères...

Quel stage extraordinaire ce fut! Jai vraiment adoré mon expéri-sens.


Chugchillan et San Antonio en mi corazon para siempre!


Longue vie a SENS


con mucho lovin


Émita


mercredi 16 juin 2010

La Despedida: un record Guiness

Sans aucun doute, nous avons vécu lundi dernier la plus longue Despedida (fête d'aurevoir) de l'histoire de l'Option SENS.

Dès 6hrs le matin, les étudiants de Promestia étaient sur les lieux du crime. En effet, à l'aube fut tué un cochon en l'honneur du départ des étudiants Catacochiens. Après 5 minutes de cris stridents et aigus, le cochon a rendu l'âme et furent accueillis les autres étudiants en provenance des communautés avoisinantes. Une fois la quarantaine d'invités arrivés à la petite école de Promestia, là où eu lieu la Despedida, les hommes du village procédèrent à la décapitation du Chancho. Après l'avoir ébouillanté pour enlever le poil, lui avoir ouvert le ventre et lui avoir cassé les côtes, ils le décapitèrent morceau par morceau pour finalement nous le servir, aprêté de mille et une façons: à 10 heure le matin, était servie dans notre assiette la peau du cochon sur laquelle avaient survécu les poils les plus farouches, à midi les oreilles de Christ, à 1h la soupe aux os et en soirée le Chancho dans son gras et dans sa viande la plus fraîche. Du sang coagulé fut aussi préparé un plat de boudin. Par chance, nous nous en sommes échappés (au grand malheur de Yves).

Pour mieux digérer la quantité impressionnante de bouffe qui nous a été servie, on nous a défié à l'équa-volley et au soccer. Nous avons fait honneur au Canada en perdant contre l'équipe de l'âge d'or équatorienne. Vers la fin de l'après-midi fut organisée una programita pour présenter nos cultures respectives. Les Équatoriens nous ont fait jouer à la chaise musicale (on a perdu), nous ont fait courser à 3 pieds (on a encore perdu) et nous ont fait dansé avec une orange entre les fronts des partenaires (devinez quoi, on a perdu!). Nous avons aussi eu droit à des discours enflammés et interminables et à une chanson sur le Canton Paltas par le père d'accueil de Marco.
Nous, les Québecois, avons chanté le hit du temps des fêtes ''Dans nos vieilles maisons''. Ils furent impressionnés par les cuillères en bois et en redemandèrent. Nous avons donc chanté ''La rue principale'' des Colocs. Ils avaient l'air tannés et ont applaudi avant que l'on finisse. Finalement, nous avons improvisé une danse traditionnelle québécoise, un genre de rigodon, qui fut très populaire et répété tout au long de la soirée.



Pour terminer, nous avons dansé dans la petite classe de l'école, entraînés par le rythme frénétique du système de son un peu désuet. Entre chaque chanson, tout le monde retournait s'asseoir à sa place et ce même si le lapse de temps entre les chansons ne dépassait pas les 5 secondes. Les Équatoriens sont infatiguables. Que ce soit la cumbia, la salsa, la merengue ou la gigue, rien est à l'épreuve de leur motivation. À 10h00 (et oui, ça faisait bien 16 heures que nous fêtions), on nous a rassemblés pour de nouveaux discours avant le départ plus officiel. Les gens scandaient allègrement ''VIVA CANADA - VIVAAAA'' et ''VIVA ECUADOR- VIVA'' à chaque 17 secondes. Norman, le père de Felipe, Francisco, la maestra (professeure), Yves et Marianne ont fait des discours, tous un peu sous l'effet de l'alcool, ingéré à l'équatorienne! Le produit fut émouvant et nous nous laissâmes sur des promesses de retour.

Le trajet en boite de pick-up fut lui aussi mémorable: les équatoriens chantaient à tue-tête des classiques de leur région sous le ciel étoilé et nous, tentions de faire de même avec autre chose que l'hymne national.

Si nous avons passé à travers tout un amalgame d'émotions lors de cette fameuse despedida (la fatigue: 16 heure de fêtage, le dégoût:la peau du cochon, la tristesse: se dire aurevoir, l'humilité: perdre sans limite et la joie: être avec ces gens si fantastiques), il n'en demeure pas moins que cette journée inoubliable restera gravée dans les annales canadiennes et équatoriennes de la fête et du partage.

VIVA ECUADOR - VIVAAAAAA-



Alice et Marianne

Le Pisaca








Non sans sequelles, nous avons gravi dimanche passé les pentes abruptes du Pisaca, ou du K2sito pour les intimes. Munis d'une machette, d'une quantité impressionnante d'eau sucrée - allez savoir pourquoi elle était sucrée- et d'une sentinelle de guides dont l'expérience sur la montagne se limite à ses champs, Camila, Marcito et Marianita se sont enfoncés dans les bas fonds de la montagne sacrée de Catacocha: le Pisaca.

Cette montagne de 2500 mètres surplombe Tundunda et s'avère être la plus haute de la région. Jusqu'ici, le récit s'avère très peu trépidant. Or, vous auriez vu les sentiers et vous auriez compris pourquoi de notre point de vue, c'est un exploit que nous en soyons ressortis vivants.

Nous avons quitté nos maisons vers 1h30 de l'après-midi. Sachant que le soleil se couche vers 6h45, l'idée était au départ plus ou moins réaliste. Accompagnés de mon père équatorien, Alfredo el guía, de mes deux frères, de ma soeur et des 2 soeurs de Camille, nous avons traversés milles lieux (des champs, des lacs, des plaines et des forêts) avant d'arriver au pied du Pisaca.

Pour avoir une idée du dénivelé de la pente, imaginez vous au bord d'un précipice...C'est à peu prés ça lorsque l'on monte sur des sentiers inventés à peu près larges comme votre avant-bras. Ce n'est pas pour rien que nous sommes les premiers gringos à atteindre le sommet , peut-être même à essayer de gravir la montagne... Après 4 heures de marche, nous avons finalement atteint le sommet sur lequel, malgré l'altitude impressionnante, il y a quand même une forêt humide et des bouses de vaches. Ça aussi, c'est un grand mystère de l'Amérique latine: même les plus hautes montagnes ne sont pas à l'épreuve des vaches.

En arrivant en haut, les Tundundiens ont joué aux cartes (????) et nous, nous avons profité du paysage qui nous offrait une vue magnifique sur Catacocha, sur les montagnes à perte de vue et sur le Pérou. Et oui, pour la première fois nous avons vu le Pérou. Lorsque le temps fut venu de redescendre, les nuages lèchaient les montagnes à proximité du Pisaca. Nous avons donc eu droit à un soleil couchant sur un mer de nuages, avant de les traverser à la tombée de la nuit. La descente fut périeuse puisque à maintes reprises, nous glissions sur le sentier poussiéreux et risquions de débouler la montagne jusqu'en bas (surtout les équatoriennes qui sont montées avec des souliers converses dont la semelles était plus adaptée à une patinoire qu'à une montagne)...Quoique ça nous aurait peut-être pris moins de temps.

Finalement, avec une quantité impressionnante d'épines enfoncés dans nos jambes, dans nos bras et dans nos vêtements, avec une certaine dose d'adrénaline, quelques coups de soleil et le sourire bien accroché au visage, nous pouvons nous vanté de ne pas être morts sur les pentes du k2sito !


Mariana

dimanche 13 juin 2010

Think Big, Sti!

À quelques jours de la final de ce stage qui nous aura définitivement changés à tout jamais il me semble qu'un petit compte rendu, appuyé bien-sur de supports visuels, est de mise.

Donc, arrivés à Quito, nous avons appris a connaître une capitale et centre historique qui grouille comme une fourmillière et où la visite du musée Guayasamin et de sa résidence furent une obligation, justifiée par l'intensité de cet impressioniste équatorien et par la profondeur de ses propos:



Pour ceux d'entre vous dont l'espagnole n'est pas un acquis, la phrase suivante signifie:
J'ai pleuré parce que je n'avait pas de chaussures jusqu'à ce que je vis un enfant qui n'avait pas de pieds...Chair de poule instantanée garantie.

Après ce cours passage dans la capitale équatorienne, les senseux du nord furent divisés en deux groupes et envoyés dans deux petites communautés que furent Pulingui et Chugchilan. C'est dans le second que le hasard a choisi de me confier pour une durée de 5 jours environ...

Arrivés dans cette petite communauté rurale des Andes équatoriennes, située à plus ou moins 3500 mètres d'altitude, nous avons été époustouflés par la beauté du paysage que les locaux ne semblent quasiment plus remarquer, et l'acceuil chaleureux de ces montagnards qui diffère de l'indifférence et parfois même du dédain qui nous étaient réservés en ville.

Ainsi donc, sans s'attarder d'avantage, nous avons commencer l'essentiel de notre travail qui consistait à déraciner des mauvaises herbes et planter des plantes natives que la communauté, ''leadé'' par José Garcon, s'est payé grâce à notre autofinancement en sol canayien.

La technique des coudes rentrés de François semblait fonctionner...

Les mauvaises herbes déracinées sur le bord de la route...

...furent envoyées aux vidanges du villages...

...où un excès de plaisir nous attendait.

Non seulement avons nous plantés dans le village, sur le bord de ses rues et dans son cimetière, mais la couronne du volcan éteint où repose maintenant le Lagon de Quilotoa, s'est délectée les plantes natives avec lesquelles nous l'avons honorés.


L'expérience Chugchilan, mise a part l'apport culturel (dont un quasi-dictionnaire de quetchwa, la langue autochtone des Andes, construit de part les nombreuses conversations avec les doyens du village) aura clairement laissé certains avec bon nombre d'objets dont notamment un livre de Boris Vian, un couteau Suisse, un sombrero acheté dans le marché artisanal de Quito, de la crème solaire, le coeur et la tête...encore et toujours perdus dans les montagnes de la Sierra...

Comme on peut se l'imaginer, l'après-Chugchilan fut difficil pour certains, mais les retrouvailles des deux groupes du nord dans le petit centre urbain de Lataconga remonta le moral de tous.

Ainsi, certains en profitèrent pour visiter la ville, faire des achats (pas toujours essentiels tels que 13 dvds gravés pour 15$), manger local et rencontrer des autorités présentes dans la ville, dont:

Un (vrai?!?) descendant d'Atahualpa, le dernier empereur des incas

Le colonel Sanchez, gardient du parc central de Lataconga et arborant son uniforme de furtivité

Et finalement, Jeff Escalante, vice-ministre des Sports de l'Équateur en compagnie de deux dérangés...


Le passage a Lataconga fut bref et sucré car il était impératif pour nous d'arriver dans nos communautés d'acceuil et de commençer notre ''vrai'' stage.

Arrivés avec 2 heures de retard (heure équatorienne oblige) à San-Antonio de Pichincha, un village en banlieue de Quito, je rencontrais enfin ma famille équatorienne composée de:

Ma mamasita et ma hermanita (diminutifs de maman et de soeur), toutes deux fanatiques de fútbol mais pour des équipes très adverses: la Barcelona et la Liga


Et mon frère (de 30 ans), lui aussi fanatique du sport national, mais également de HEAVY MÉTAL BRUTAL et qui a quasiment vu son coeur sortir de sa poitrine lorsque je lui ai offert mon cd (non-copié) de Metallica-Master of Puppets...


Encore là, il était de mise de rencontrer quelques unes des autorités compétentes de San-Antonio...

Le directeur de l'office du registrariat civil dont la photo s'est perdu dans mes archives, mais notamment le sergent Reyes, amable homme des forces policières qui m'a laissé toucher son fusil...

Mademoiselle Tourisme San Antonio de Pichincha 2010, toujours aussi ravissante, mais dont les vues politiques m'échappent encore...

Et bien-sûr ce chère Barney, qui d'après mes mémoires d'enfances me parassait plus imposant, mais qui tout de même utilise son influence pour atténuer la criminalité infantile



Par la suite, l'activité principale des senseux de San-Antonio de Pichincha est orientée sur l'éducation. L'échange culturel, de part des chansons des Colocs, Harmonium, Jean Leloup, Green Day, Ritchie Valens, les Beatles et des cours d'anglais qui mettent le Canada en perspective sont devenus choses courantes dans ce village d'environ 40 000 habitants.




Mise à part la présence des senseux dans les écoles (publiques et privées), différentes activités ont été organisées par ces derniers pour divertir les citoyens de San Antonio et changer leur routine quotidienne, dont:

Une soirée spectacle avec show de marionnettes, danse haka et chansons kébekoises beuglées par-dessus deux guitares étaient au menu (cherchez pas, la photo est pas là)

Un concours de dessin qui a fait fureur

Et la projection de l'éternel Guerre des Tuques


De plus, les visites répétées à la Fundación Remar, un orphelinat de San Antonio, ont amenées de la joie et de l'amour dans les coeurs de tout le monde, spécialement des enfants qui y vivent et qui sont maintenant des danseurs de Haka professionnels...

Dance Haka des indigènes maoris de Nouvelle-Zélande



L'amour que le projet S.E.N.S. insufle dans les coeurs du monde entier...


Pour finir (Enfin!), étant à la Mitad del Mundo (Moitié du Monde) il nous incombait en tant qu'habitant de la planète Terre de visiter sa ligne médiane et la nature qui l'entoure.

Ainsi, certains ont fait les plus belles poses de touristes nord-américains que le psyché humain peut imaginer


D'autres ont laissés leur sens acrobatique les emporter


Quelques-uns furent les heureux récipiendaires de diplômes alloués pour un exploit impossible à refaire ailleurs dans le monde...


Aussi, était-il impossible d'ignorer le petit village paradisiaque de Mindo où:

Plaisirs sans retenus sont au rendez-vous




Certains font étalage de leur outillage

Et l'amour de S.E.N.S. fait perdre la tête...et bien d'autres choses...


-Armin ''El tostado'' Ghaderi

L"amour a pris son temps.- Nathalie Simard

je ne sais pas si les equatoriens aiment la nourriture de cabane a sucre, mais ils versent une larme quand la chienne de Cleo meurent sous le castillo de nieve(La Guerre des tuques). Un peu plus quand Nathalie Simard entame son hymne a l"amour.

Faisons la paix si tu veux.
L"amour a pris son temps
A travers le mois de janvier.

Vive.

Promestilla..Wow









Mon stage dans cette magnifique communauté s'achève et j'en suis bien attristée. Mes matins seront bien triste sans cet extraordinaire paysage et sans tous ces beaux sourires pour bien commencer la journée.

Promestilla cest une communauté à 45 minutes de voiture de Catacocha, il y a en tout 9 maisons et une petite école qui accueille 8 étudiants. Les maisons sont éparpillées dans les montagnes et pour s'y rendre pas question de s'y rendre en voiture, le petite chemin n'est même pas assez grand pour 2 personnes... Le paysage y est MAGNIFIQUE, aucun autre mot ne me vient en tête pour decrire ce que je vois tous les jours. Les champs dans les montagnes, le mais qui pousse tout croche, les arbres où poussent de la papaye et des bananes, les fleurs, les cactus..Ouf c'est vraiment beau.

Les gens de la communautés sont tous aussi beaux et d'une gentillesse jamais vue. Ma famille est magnifique elle aussi. Les enfants sont beaux comme des coeurs et ont un sourire qui est en permanence accroché à leur visage. Ici je vis vraiment le "rythme latino" et j'y prends goût, surtout avec les enfants. Exemple d'un après-midi vécu à Promestilla: Je reviens de l'école avec les enfants et nous partons soudainement à la recousse de deux chevreaux qui se sont échappés et qui risque fort de se faire manger par les charognards qui planent déja dans le ciel de Promestilla. Après quelques minutes de course a travers les montagnes avec les enfants( moi étant à moitié morte, c'est fou comme ils sont en forme et ont de l'énergie!) nous avons finalement sauvé les deux petites bêtes d'une mort certaine. Nous continuons alors notre chemin lorsque tout les enfants se mettent à lancer des roches sur un arbre... après quelques secondes et un " Senorita Lina vamos a comer MIEL" je comprensds alors qu'ils essaient de faire tomber un nid d'abeille!! Ils ont évidemment réussi, ils sont des experts! Le nid tombé, ils se lancent tous dessus afin de le manger et bien sur ils m'en donne tous un morceau avec un grand sourire. Fait innexplicable, personne ne s'est fait piquer...


C'est pleins de moments comme cela, de surprises comme celles-ci qui font de mon séjour un séjour innoubliable. Même si je dors avec un rat à tous les soirs, que les tarentules ne font plus peur ( ok, un peu moins peur ahah) et que j'ai vu des scorpions dans mes toilettes, j'aurais certainement les larmes aux yeux lors de mon départ, ce mardi.


Marilyne o Lina